Le seul charme du passé, c'est qu'il est passé •• ft Jessica

En ouvrant les yeux ce matin-là, je me sentais vide. Complètement vidée de toute émotion. Et pour cause: Aujourd'hui était le jour de l'anniversaire de la mort de mes parents. J'aimerais trouver un autre mot que anniversaire qui est principalement destiné pour fêter le jour de notre naissance. Mais je n'en trouve pas. Je suis restée, longtemps, très longtemps dans mon lit. A éviter de penser à ce drame et la suite des événements qui ont suivis. J'essayais de ne pas me repenser aux derniers mots que j'ai dit à la mère, sans pensé que c'était les derniers. Lorsque j'eus enfin le courage de me lever, il était bientôt midi, la tante venait me chercher dans une dizaine de minutes. Normalement, je devrais être à courir dans tous les sens pour être prête à temps mais plus rien n'etait important. Après avoir mangé une pomme et bu un verre de jus d'orange, je pris une douche et enfila la même robe noire ainsi que les mêmes escarpins que je mettais chaque année pour aller au cimetière. Je réunis mes cheveux en un chignon et me maquilla. Même si je n'allais sortir que quelques minutes, le temps de poser roses blanches sur la tombe de mes parents, je me faisais jolie. Ma tante klaxonna alors se j'appliquais une couche de crayon noir à mon œil gauche, le droit était deja fait. Je fut en bas quelques secondes plus tard. Le trajet jusqu'au cimetière ce fit sans un mot. Nous nous dirigeâmes vers la tombe de mes parents. 2 ans que je faisais ce chemin, je le connaissais, à force.. Après avoir versée quelques larmes en posant les fleurs, nous sommes resté quelques temps devant la tombe avant de quitter ce lieu sacré. Azalee me proposa d'aller manger quelque part mais je déclina l'invitation sous prétexte que je voulais restée seule. Ce qui était vrai, en plus. Après avoir pris congé de ma tante, je marcha jusqu'à Paris-Plage, histoire de me changer les idées. Même si l'endroit n'avait rien en commun avec la Méditerranée, il avait son charme. Il y avait tres peu de monde, ce qui m'arrangeait. Assise sur le sable, je me suis mise à pleurer. Après tout, pourquoi retenir mes larmes?

Il y a des jours où quand tu te lèves, tu es de superbe humeur même prête à faire le marathon du siècle. Il y a d'autres jours où quand tu te lèves, tu es d'hyper mauvaise humeur et tu pourrais tuer quelqu'un ! Mais il y a aussi, comme aujourd'hui d'ailleurs, où quand tu te lèves, tu te sent faible, fragile, vide même blasé. Je suis donc restée un long moment dans mon lit, en train de penser à tous et n'importe quoi. Puis je me suis levée boire un lait, j'ai pris des céréales et retournas dans mon lit les manger tous en caressant mon chat et regardant la télévision. Puis j'ai décidé d'aller prendre l'air au bord de la plage, pour me changer les idées et puis je n'avais rien d'autres à faire. Je me suis donc habillée, coiffée et maquillée puis parti en direction de Paris plage. Une fois arrivée là-bas, j'ai remarqué qu'il y avait pas beaucoup de monde, c'était encore mieux, car je n'avais pas envie d'être encercler de gens, de m'énerver et tous. Puis j'ai avancé dans le sable jusqu'à ce que je fu au niveau d'une jeune fille qui pleurait. Je me suis mise assise à côté d'elle et lui :

C'est peut-être indiscret et je ne sais pas pourquoi tu pleures.. mais il ne faut pas pleurer..

Je ne supporte pas de voir quelqu'un pleurer, quelqu'un ayant mal au coeur, c'est pourquoi je lui es dit ça. Même si c'est vrai, je ne sais même pas pourquoi elle est dans cet état, mais bon ça se fait pas de demander, alors si elle souhaite m'en parler, je serais là pour l'écouter et lui dire ce que je pense. Mais si elle ne le souhaite pas et bien je ferais sans.

- C'est peut-être indiscret et je ne sais pas pourquoi tu pleures.. mais il ne faut pas pleurer..

En entendant cette voix féminine, je n'ai pas sursauté même si je n'avais pas entendue la jeune fille qui était à présent à coté de moi venir. Je ne pris même pas la peine de tourner ma tête vers elle pour voir qui il s'agissait. Mon regard resta fixé sur mes chaussures, genial, non?

- Tu ne sais même pas pourquoi je pleures... ais-je répondu d'une voix plus grave que la normale.

Je ne suis pas ce genre de fille qui pleure pour un rien. Quand je pleure, je vais vraiment mal. Et puis de toute manière, connaissez-vous quelqu'un qui comme moi, a perdu ses parents et ne verse même pas une toute petite larme? En plus de la tristesse, j'avais ce sentiment de regret et de culpabilité qui me rongeait chaque fois que je repensais aux derniers que j'avais dit à ma mère.

Finalement ma curiosité l'emporta et mon regard se tourna vers l'inconnue. Et là, léger problème. Il s'agissait d'une élève de St-Krimson. Je n'appréciais pas beaucoup les étudiants de ce lycée, mais tous n'étaient pas méchant et arrogant comme certains. J'attendais donc la réaction de la jeune fille. Allait-elle regretter ces paroles rassurantes ou au contraire continuer de me consoler?

Lorsque je me suis approchée de la jeune fille, pleurant sur la plage pour la consoler, car je ne surporte de voir quelqu'un aller mal et pleurer, celle-ci me répondit ; - Tu ne sais même pas pourquoi je pleure... d'une voix grave. Je me suis dit que je devrais peut-être la laisser tranquille, qu'elle avait surement envie de rester seule et n'avait surement pas envie de me parler de pourquoi elle pleurait. Puis je me suis dit que moi quand je pleure, j'aime bien rester seule, mais que ça me fait aussi du bien d'être consolé. Puis elle tourna sa tête vers moi, à ce moment-là, je vis sur son visage son étonnement peut-être même surement parce que je suis de l'autre école, que je suis de St-Krimson et elle de Rosweld. En tout cas, moi je n'ai rien contre Rosweld, ni contre ses élèves, je n'allais donc pas changer d'avis à cause de cela. Je lui demandis alors de m'expliquer.

Et bien explique moi pourquoi alors.

Je n'aime vraiment pas voir quelqu'un dans cet état, c'est pourquoi je lui demandis de m'expliquer sa raison de pleurer même si je ne l'a connais pas, qu'elle ne m'aime surement pas et que cela doit paraître vraiment déplacé.

- Et bien, explique moi alors

Expliquer? Elle ne comprendrait pas. Personne ne comprend. La dernière fois que j'ai pleuré devant d'autres personnes que ma tante à cause de mes parents, on m'a traité de chouineuse et de bébé. Ces propos venaient de bécasses qui étaient dans ma classe lors de ma dernière année au collège. Mais ces filles à papa seraient perdues sans leurs géniteurs. Moi je l'ai été mais j'ai réussi à survivre, on va dire. Ce n'est pas vraiment le terme approprié mais cela avait le même sens.

Mais comme elle avait l'air gentille et compréhensive, j'ai décidé de lui laisser une chance, après tout.

- Cela fait deux ans que j'ai perdu les parents, aujourd'hui

Cette phrase allait sûrement expliquer mon accoutrement. Non je ne suis pas gothique. Juste une orpheline qui est allé se recueillir sur la tombe des parents. J'ai soupiré en voyant une petite famille arriver sur la plage. Pourquoi sont-ils venus maintenant? Maintenant je me remettre à pleurer. Ah, c'est déjà fait.

J'essuya rapidement les nouvelles larmes qui coulaient sur mes joues, détruisant au passage mon maquillage.

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